À première vue, une étape qui semble facile sur le papier, portant en elle les promesses d’un sprint massif. Cependant, l’expérience nous a appris que le Massif central a toujours quelques surprises en réserve.
Résumé de l’étape
Le peloton prend son temps pour s’animer. De l’arrière, des nouvelles peu réjouissantes parviennent : Evita Muzic, jeune espoir de la FDJ-Suez, se dirige vers la voiture d’assistance médicale peu de temps après le départ. Souffrant de maux d’estomac depuis plus de 24 heures, selon son directeur sportif, elle se retire de la course 80 kilomètres avant l’arrivée.
Malgré tout, une échappée de onze coureuses se forme, mais l’avance qui leur est accordée n’excède pas 40 secondes, en raison de la proximité de certaines concurrentes au classement général (seulement 2 minutes et 40 secondes de retard). C’est une échappée potentiellement risquée. Le peloton se regroupe entièrement 52 kilomètres avant l’arrivée. Paradoxalement, lors de ce regroupement à l’avant, plusieurs sprinteuses sont distancées à l’arrière. La probabilité d’un sprint massif s’évanouit, laissant entrevoir un sprint plus restreint.
À 34 kilomètres de l’arrivée, Ricarda Bauernfeind, l’Allemande bien placée au classement général, et Claire Steels s’échappent. Steels sera reprise par la suite, mais Bauernfeind réussit à gagner 6 secondes de bonification, un gain de temps accordé aux premières à franchir certains points du parcours, au sommet du Castelfadèze. Steels en obtient 4 et Lotte Kopecky, la porteuse du maillot jaune, 2.
À 27 kilomètres de l’arrivée, Bauernfeind a presque une minute d’avance. Cependant, son poids plume (53 kg) pourrait lui faire perdre du temps dans la descente. L’écart avec le peloton s’accroît lors de l’ascension, atteignant 1 minute et 20 secondes, mais il diminue comme prévu dans la descente.
Derrière elle, à 4 kilomètres de l’arrivée, Marlen Reusser et Liane Lippert, précédente victorieuse sur les routes du Tour, entament la poursuite. Un kilomètre plus loin, la jeune Allemande a 25 secondes d’avance sur ses poursuivantes et 39 secondes sur le peloton. Cependant, face à un écart conséquent à l’approche de l’arrivée, les poursuivantes se regardent et hésitent, ce qui joue en faveur de l’échappée.
Contre toute attente, Bauernfeind s’impose en tant que grimpeuse de talent de l’équipe Canyon//SRAM Racing. Marlen Reusser prend la deuxième place et Liane Lippert, la troisième. À noter qu’il y a eu quatre abandons en course et trois non-partantes.
Classements
Lotte Kopecky, avec ses 49 secondes d’avance, ne se montre pas inquiète pour son maillot jaune. Elle porte également le maillot vert, preuve de son statut de Flandrienne accomplie. Par ailleurs, Yara Kastelijn, victorieuse la veille, dérobe le maillot à pois à sa compatriote, Anouska Koster. Cédrine Kerbaol, de son côté, conserve le maillot blanc. Enfin, la SD Worx s’affirme toujours comme l’équipe de tête de ce Tour.
L’étape 6
Nous sommes à la veille de l’étape reine de ce Tour de France. Le départ se fera d’Albi et l’arrivée à Blagnac. Le suspense semble mince : un sprint massif est à prévoir. La majeure partie de l’étape, soit 100 des 122 kilomètres, sera retransmise. Malgré une étape légèrement escarpée, la plupart des sprinteuses ne devraient rencontrer aucun obstacle majeur, étant à l’aise sur ce type de terrain. D’autant plus que les 25 derniers kilomètres sont plats, ce qui devrait enflammer les équipes de sprinteuses, impatientes d’en découdre. Cependant, avec l’étape reine à venir le lendemain, cette étape pourrait se dérouler à un rythme moins soutenu que prévu, et s’avérer plus longue que prévue.