L’étape précédente, qui semblait paisible, préparait la voie à une importante course dans les Vosges le lendemain. Même si l’étape d’après était attendue pour être tranquille, le spectacle a néanmoins surpris tout le monde.
Résumé de la course
Dès le premier kilomètre, l’étape se révèle extrêmement captivante. À l’image de l’étape entre Roanne et Belleville, l’épreuve du jour ne manque pas d’intensité. Une multitude d’offensives sont lancées par des coureurs tels que Peter Sagan, Jasper Philipsen, Christophe Laporte et Mads Pedersen, mais toutes s’avèrent infructueuses. Ce n’est qu’après 25 kilomètres que l’on découvre Alexey Lutsenko et Mads Pedersen échappés. Ils parviennent à maintenir leur avance durant une quinzaine de kilomètres. Julian Alaphilippe tente également sa chance sur une distance de 5 kilomètres avec Stefan Küng, le coureur suisse de la Groupama-FDJ.
Au bout de 60 kilomètres de course, on assiste à une échappée impressionnante incluant Victor Campenaerts, Julian Alaphilippe, Mads Pedersen et Nils Pollit. Le peloton les laisse partir avant de reprendre le contrôle. Cependant, ce ne sont pas les équipes de sprinteurs qui mènent la poursuite, mais celles qui espéraient intégrer l’échappée et qui n’y sont pas parvenues. Ils étaient neuf à l’origine, mais leur nombre est réduit à huit à 90 kilomètres de l’arrivée après que Nils Pollit ait cassé sa chaîne. Privé de voiture d’assistance pour changer de vélo, il est rapidement repris par le peloton.
Pourtant, derrière, de nouvelles offensives se dessinent. Un « groupe de poursuivants », comprenant notamment Jasper Philipsen, Christophe Laporte et Mathieu Van Der Poel, se forme. Ils parviennent à rattraper l’échappée à 64 kilomètres de l’arrivée. Le groupe s’élargit à 36 coureurs avec une avance de 1’05 » sur le peloton. L’arrière-garde décide de laisser filer les échappés et finira même avec un retard de plus de dix minutes à l’issue de l’étape. Simon Clarke et Victor Campenaerts tentent une percée, mais Simon Clarke est rapidement ralenti par des crampes. Victor Campenaerts tente alors de s’échapper seul, mais il est repris et distancé par une contre-attaque menée par un trio composé de Kasper Asgreen, vainqueur de la veille, Ben O’Connor et Matej Mohoric. Ce trio prend la tête de la course.
Ils maintiennent une avance de 30 » à 25 kilomètres de l’arrivée. Bien que leur marge soit faible, ils parviennent à la conserver. À l’approche de la flamme rouge, ils conservent leurs 30 » d’avance, assurant qu’un des trois hommes sera le vainqueur. La décision se fait au sprint. Ben O’Connor est le premier à lancer, suivi de près par Kasper Asgreen. Matej Mohoric passe alors et franchit la ligne d’arrivée en même temps que ses concurrents. Il faut recourir à la photo finish pour déterminer le vainqueur. Finalement, c’est Matej Mohoric qui l’emporte avec une avance d’une jante. C’est la troisième victoire sur ce Tour pour la Bahrain-Victorious. À noter que la moyenne de l’étape dépasse les 49 km/h.
Classements
En ce qui concerne le classement général, aucun changement n’est à signaler : Jonas Vingegaard conserve son maillot jaune. Le classement par points reste dominé par Jasper Philipsen. Quant au classement du meilleur grimpeur, Giulio Ciccone en reste le leader, même si demain promet une rude bataille. Felix Gall et Jonas Vingegaard pourraient en effet venir contester sa suprématie. Pour ce qui est du classement du meilleur jeune, Tadej Mohoric demeure sans conteste à la première place, et la Jumbo-Visma conserve le titre de la meilleure équipe.
L’étape 20
À l’aube de la vingtième étape, alors que la fin du Tour est proche, les difficultés ne sont pas encore derrière nous et le spectacle perdure. Le Ballon d’Alsace est au programme avec six ascensions au total, dont deux de première catégorie en fin de parcours. L’arrivée se fera au Markstein, comme ce fut le cas pour le Tour de France Femmes l’année précédente. Les organisateurs ont manifestement veillé à maintenir le suspense jusqu’au bout. Car, même si le classement général est peu susceptible d’être bouleversé, cela n’empêchera certainement pas quelques coureurs, toujours en lice pour le maillot jaune, de tenter leur chance.