La montagne du Beaujolais a été le théâtre d’une étape captivante du Tour de France aujourd’hui. Entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais, les coureurs ont offert un spectacle palpitant, riche en suspens et en rebondissements. Malgré l’absence de changements de maillots, quelques ajustements dans les classements ont animé cette étape. Thibaut Pinot, cycliste français de la Groupama-FDJ, a réalisé une remarquable remontée de la quinzième à la dixième place au classement général, rejoignant ainsi David Gaudu dans le top 10.
Résumé de l’étape
Les stratégies sont en place, les coureurs tels des gladiateurs, prêts à lancer l’assaut. À l’offensive, on observe David De La Cruz, suivi de près par Krists Neilands, ce dernier ayant déjà manifesté son audace lors de l’échappée de dimanche. Mattias Skjelmose, Matej Mohoric et Ion Izagirre ne sont pas en reste, affichant une détermination sans faille.
Mais l’heure de gloire sonne pour deux colosses du cyclisme, Wout Van Aert et Matthieu Van der Poel. À 150 kilomètres du but, ils fondent sur l’horizon, rejoints par Giulio Ciccone. Le peloton, conscient de la menace, ne peut laisser s’évader ces figures emblématiques. Leur échappée audacieuse sera finalement neutralisée deux kilomètres plus loin.
Un autre acteur clé entre en scène : Julian Alaphilippe. Accompagné de Christophe Laporte, qui surprend en faisant preuve d’audace sur un terrain qui n’est pas son fort, et de Victor Lafay, décidément combatif aujourd’hui. À 145 kilomètres de l’arrivée, l’unité du peloton se reforme. Cinq kilomètres plus tard, Quentin Pacher et David De la Cruz, touchés par le cruel destin, chutent. De la Cruz, blessé, est contraint à l’abandon tandis que Pacher, déterminé, se relève.
Alors commence une danse complexe, huit hommes prennent la tête, dont Alaphilippe, Van Aert, Van Der Poel et le téméraire Nans Peters. Malgré leur détermination, ils sont finalement repris. Les offensives se succèdent, avec Wout Van Aert, Rémi Cavagna et Jonas Vingegaard cherchant à créer une brèche. Wout Van Aert, avec une avance de 20 secondes, tente un solo audacieux, mais finit par ralentir, conscient du long chemin encore à parcourir.
Il faudra patienter jusqu’à 105 kilomètres de l’arrivée pour voir enfin une échappée se dessiner avec Tiesj Benoot, Dylan Teuns et Mads Pedersen. À 83 kilomètres de l’arrivée, ils sont rejoints par d’autres, formant un groupe de 13 en tête. Alaphilippe et Jasper Stuyven, déployant une puissance impressionnante, parviennent à combler le fossé.
L’échappée se consolide, 10 kilomètres plus tard. Ils sont désormais 15, avec une avance de trois minutes, à 60 kilomètres de l’arrivée. Les jeux tactiques se poursuivent avec Andrey Amador et Matthieu Van Der Poel, qui tentent une percée, avant d’être repris. Ion Izagirre, dans un élan de bravoure, se lance en solitaire à 44 kilomètres du but.
Alors que la flamme rouge s’illumine, marquant les derniers kilomètres de la course, Izagirre maintient son avance d’une minute sur le groupe de poursuivants. La foule retient son souffle. C’est la seconde victoire espagnole sur le Tour depuis le triomphe de Pello Bibao, une victoire qui se faisait attendre depuis cinq ans. Pour l’équipe Cofidis, c’est un doublé mémorable après la victoire de Victor Lafay, mettant fin à une attente de 15 ans. Une journée qui restera gravée dans les annales du cyclisme.
Classements
Au terme de cette étape, aucun changement de maillot n’a été observé, cependant, les classements ont connu quelques modifications significatives. Dans le classement général, Thibaut Pinot, le fier représentant français de la Groupama-FDJ, a grimpé de la quinzième à la dixième place, portant le nombre de Français dans le top 10 à deux, avec David Gaudu. Avec Romain Bardet et Guillaume Martin, ils sont quatre français à figurer dans le top 15, une belle performance pour les coureurs locaux. Au classement par points, Mads Pedersen fait une percée notable en s’emparant de la deuxième place, reléguant Bryan Coquard à la troisième place pour une mince marge de deux points. Ces mouvements dans le classement promettent une suite de compétition intense et passionnante.
L’étape 13
De Châtillon-sur-Chalaronne au sommet du Grand Colombier, nous nous attendons à une étape au profil singulier. Le parcours débute par une section plate de 74 kilomètres, suivie d’une longue ascension non répertoriée au classement de la montagne. Il est donc prévisible de voir un peloton bien regroupé, roulant à une allure modérée. Cependant, l’ascension finale risque d’être décisive. Avec ses 17,4 kilomètres à une pente moyenne de 7,1%, le Grand Colombier promet une lutte acharnée entre les favoris. Cette montée, ponctuée de murs à 12% au début, au milieu et à la fin de l’ascension, ainsi que de sections plus plates, sera un véritable défi. Les sprinteurs devront donner le meilleur d’eux-mêmes pour arriver à temps, ajoutant une dose d’incertitude et d’excitation à cette étape clé de la course.