Après avoir atteint le sommet du Puy-de-Dôme et profité d’une journée de repos bien méritée, les coureurs remettent sur les vélos et Dailsly également. Cette étape semblait à première vue dépourvue de difficultés majeures, mais c’était sans tenir compte de la chaleur écrasante qui s’est abattue sur la course, ainsi que d’un peloton qui a enregistré une vitesse bien supérieure aux prévisions.
Résumé de l’étape
Dès le départ, l’étape est marquée par une série d’attaques, avec notamment l’intervention de Rémi Cavagna, le coureur régional. Un début d’étape totalement débridé s’ensuit, avec Vingegaard qui se faufile dans les contre-attaques, suivi de près par Tadej Pogacar. Cette manœuvre met le peloton en alerte, y compris l’équipe Ineos-Grenadier, qui a pour ambition de viser le classement général.
Romain Bardet et David Gaudu se retrouvent distancés, attribuant leur ralentissement à un « coup de chaud ». Il sera intéressant de voir si cela a des répercussions sur leur performance à venir. À plus de 80 kilomètres de l’arrivée, nous observons 7 coureurs en avance, rapidement suivis par 6 contre-attaquants. Julian Alaphilippe se démarque par ses attaques notables. L’écart avec l’échappée commence à se réduire à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée, laissant peu de chances au peloton.
À 55 kilomètres de la ligne, Krists Neilands lance une attaque et quitte ainsi l’échappée. Derrière lui, l’équipe Jumbo-Visma se montre très active, mettant en échec Pello Bilbao, bien placé au classement général et présentant un risque. L’équipe Alpecin-Deceuninck, malgré leur travail pour les sprints avec Jasper Philipsen, a du mal à garder le rythme, d’autant plus que l’étape a peu de chances de se conclure par un sprint. Julian Alaphilippe tente rapidement une attaque pour rejoindre Neilands. Le groupe le suit, ramenant ainsi tout le monde sur Neilands. Ils sont alors 14 en tête.
À 45 kilomètres de l’arrivée, une échappée de Van Aert et Van Der Poel est observée. Cependant, cette tentative est de courte durée, Van Der Poel se retrouvant rapidement distancé, puis rattrapé, puis à nouveau lâché par le peloton. Van Aert est quant à lui repris par le peloton. À l’avant, Nick Schultz accélère, provoquant le décrochage de nombreux coureurs, tels que O’Connor, Anthony Perez, et même Alaphilippe. Neilands tente une nouvelle attaque et poursuit seul. Il parvient à arriver seul à cinq kilomètres de l’arrivée, mais est finalement rattrapé, donnant lieu à un sprint à six coureurs. C’est Pello Bilbao qui s’impose, rendant ainsi hommage à son coéquipier suisse, Gino Mäder, tragiquement décédé suite à une chute en juin.
Classements
Au terme de la dixième étape à Issoire, Jonas Vingegaard conserve son maillot jaune, gardant une avance de 17 secondes. Le grand bouleversement au classement général est l’ascension de Pello Bilbao, passant de la 11ème à la 5ème place. David Gaudu, désormais 9ème, est le dernier français à figurer dans le top 10, tandis que Romain Bardet chute à la 11ème position. Quant aux autres maillots – vert, à pois, et blanc – aucune modification n’est à signaler. Enfin, c’est l’équipe Bahrain-Victorious qui mène actuellement le classement par équipes.
L’étape 11
Nous nous attendons à une étape de transition avec un départ prévu à Clermont-Ferrand et une arrivée à Moulins. Trois ‘petits’ cols sont tout de même au programme. On pourrait assister à une étape très calme, à l’instar de ce que nous avons observé lors de la troisième et quatrième étape de cette édition. L’idée d’un peloton roulant à une allure modérée et d’une arrivée en sprint massif semble être la plus probable. Avec les 180 kilomètres à parcourir, aucune surprise majeure ne devrait bouleverser le classement général.