L’étape tant attendue du Tour de France, qui marque un moment historique après trente-cinq ans, est enfin arrivée : l’ascension épique du Puy-de-Dôme. Partant de Saint-Néolard-de-Noblat, cette étape rend hommage à l’inoubliable Raymond Poulidor.
Résumé de l’étape
Après deux jours de repos (vendredi et samedi), une étape assez vallonnée attendait les coureurs ce dimanche, et c’est donc la raison pour laquelle il y a eu de nombreuses attaques dès le premier kilomètre. C’est Victor Campanaerts qui lance l’échappée, suivi de nombreux coureurs. Ce sont 14 coureurs qui se sont détachés. La composition de l’échappée ne présente pas de danger pour le classement général. Au sprint intermédiaire, l’écart est de 5 minutes entre l’échappée et le peloton.
L’ampleur de l’échappée a donné un avantage conséquent de 10 minutes à 120 kilomètres de l’arrivée. À 55 kilomètres, des dissensions ont commencé à émerger au sein du groupe, suscitant une série d’attaques. Matteo Jorgenson a pris les devants à 47 kilomètres de l’arrivée, alors que le peloton commençait à peine l’ascension finale.
Jorgenson est arrivé en solitaire au pied du Puy-de-Dôme, suivi de près par deux groupes de poursuivants distancés de moins de 1’30’’. Il est resté en tête jusqu’à 4 kilomètres avant l’arrivée. Alors qu’il restait un peu plus de 2 kilomètres, Michael Woods a lancé une offensive contre Neilson Powless, pendant que Jorgenson maintenait sa position en tête. Woods, intrépide, a dépassé Mathieu Burgaudeau et Matej Mohoric. Revenant sur Jorgenson, le Canadien a porté une attaque décisive à 450 mètres de la ligne et a franchi en premier la ligne d’arrivée, offrant une belle victoire au Canada sur ce Tour. Pierre Latour, revenu de nulle part, a surpris en s’adjugeant la deuxième place.
Parallèlement, sous l’impulsion de Sepp Kuss, le « peloton » s’est réduit à six coureurs seulement. À deux kilomètres du sommet, ils n’étaient plus que quatre. C’est alors que Tadej Pogacar a porté une attaque, suivie uniquement par Jonas Vingegaard. Malgré quelques difficultés, Vingegaard a réussi à maintenir un écart raisonnable, ne concédant que 8 secondes à l’arrivée. Pogacar est ainsi revenu à 17 secondes de lui.
Il convient également de mentionner la déception de Romain Bardet, le coureur local. Finissant loin derrière, Bardet a exprimé son regret d’avoir manqué l’échappée victorieuse sur une montée qu’il contemple chaque matin en ouvrant sa fenêtre.
Maillots
Quant au classement général, il reste inchangé, bien qu’à l’issue de l’étape, Tadej Pogacar ait grignoté du temps sur Jonas Vingegaard. Seules 17 secondes les séparent désormais. Quant aux autres maillots, ils demeurent entre les mêmes mains, sans modification.
L’étape 10
Une étape qui pourrait créer la surprise attend les coureurs mardi. Entre Vulcania et Issoire, le parcours traversera des paysages magnifiques ponctués par quatre cols de troisième catégorie et un col de seconde catégorie. L’arrivée sera précédée de près de 30 km de descente. Les sprinteurs auront à surmonter deux côtes avant d’atteindre le sprint intermédiaire. Favorisant les échappées, ce tracé présente 3000 mètres de dénivelé et se situe le lendemain d’une journée de repos. D’une distance totale de 167 km, il parcourt le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne.