Emmanuel Macron a récemment effectué une visite de trois jours à Marseille, du lundi 26 juin au mercredi 28 juin. Ce déplacement marque une nouvelle étape dans la transformation de la ville en un « laboratoire politique » pour le président, dans le cadre de son ambitieux projet « Marseille en grand ». Ce plan, lancé en septembre 2021, vise à réinventer la ville en améliorant les conditions de vie et en expérimentant de nouvelles politiques.
L’objectif principal de ce plan est l’amélioration de la qualité de vie des Marseillais, avec une attention particulière portée sur deux domaines clés : la sécurité et l’éducation. Il prévoit également de faire de Marseille un terrain de test pour certaines mesures présidentielles avant leur déploiement à l’échelle nationale.
Un bilan politique en jeu : qui est le véritable maire de Marseille ?
Les observateurs mettent en évidence une certaine ambiguïté quant à la question de savoir qui est véritablement le maire de Marseille. Est-ce Emmanuel Macron, qui trace les grandes lignes de l’avenir de la ville, ou Benoît Payan, élu démocratiquement par les habitants ? Cette question sera posée lors des élections municipales de 2026, moment où le bilan du maire actuel de gauche sera évalué, ainsi que celui de son adversaire politique macroniste, qui défendra le bilan d’Emmanuel Macron.
Une passion marseillaise pour Emmanuel Macron
L’affection d’Emmanuel Macron pour Marseille va au-delà de la politique. Comme l’a souligné Emmanuel Rivière, directeur des études internationales de Kantar Public, lors d’une intervention sur France Info, « l’affection de Macron pour Marseille est doublée d’un amour pour l’OM ». Le président entend démontrer que Paris n’est pas la seule ville qui compte en France.
Les mesures annoncées et mises en place par Macron à Marseille seront très probablement généralisées à l’ensemble du territoire dans les années à venir. Par exemple, le paiement direct des amendes pour « usage de drogues » aux forces de l’ordre, ainsi que les innovations pédagogiques dans les écoles de Marseille. La ville est donc considérée comme un avant-goût pour la « France de demain ».
Un plan financé par l’État et les collectivités territoriales
Il est important de souligner que le financement du plan « Marseille en grand », anticipé depuis plusieurs années, ne repose pas uniquement sur les épaules de l’État. Sur le budget total de 15 millions d’euros, l’État n’a injecté que 5 millions, laissant aux collectivités territoriales le soin de compléter la somme.
Cette collaboration financière entre l’État et les collectivités territoriales contribue à transformer Marseille en un véritable creuset d’innovations politiques. Cette cité phocéenne devient ainsi le terrain propice pour tester de nouvelles idées et initiatives avant leur possible déploiement à l’échelle nationale.
La visite récente d’Emmanuel Macron atteste de son engagement envers la mutation de Marseille. Elle sème ainsi les graines d’espérance, suscitant un grand intérêt quant aux résultats à venir et aux répercussions à long terme de ce projet ambitieux. Le regard de la France entière est désormais tourné vers Marseille, le laboratoire politique de demain.