Le 24 février 2022, l’armée russe a violé les lois internationales en pénétrant sur le territoire ukrainien. Depuis lors, une guerre a éclaté, et de nombreux événements marquants ont eu lieu. Voici un résumé des événements marquants de cette année de conflit.
24 février : début de l’invasion
Le monde entier a les yeux rivés sur un pays d’Europe de l’Est, qui a déclaré son indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique en 1991.Des images satellites fournies par les États-Unis montrent que des chars russes se sont massés aux frontières de l’Ukraine, aux côtés de la Biélorussie, et ont pénétré sur le territoire ukrainien le 24 février. Des bombes ont été larguées sur l’ensemble du pays, de l’est à l’ouest et du nord au sud.
La plupart des observateurs craignent que le pays ne tombe rapidement, en raison de son armée qui n’est pas suffisamment équipée pour faire face à l’armée russe. Les forces russes ont pénétré sur le territoire ukrainien depuis la Biélorussie, la Crimée (sous contrôle russe depuis 2014) et depuis la Russie. Les troupes ont avancé rapidement tout au long de la journée, ce qui a incité les autorités ukrainiennes à déclarer la mobilisation générale.
24 février – avril : avancée et recul de l’armée russe
Le 28 février, une colonne de véhicules russes qui s’étend sur près de soixante kilomètres est repérée par des images satellites, en direction de Kiev, la capitale d’Ukraine. À ce moment-là, le monde craint donc une « bataille de Kiev ». Cette bataille n’aura finalement pas directement eu lieu, la Russie se repliant légèrement dans le nord de Kiev.
À la fin du mois de mars, la Russie a annoncé son retrait du nord de l’Ukraine et de la région de Kiev, pour se concentrer sur l’est et le sud du pays. La région du Donbass, dont la population est majoritairement favorable à la Russie, ainsi que le sud du pays, représentaient des objectifs clés afin de contrôler la Mer d’Azov, entourée par la Russie, l’Ukraine et la Crimée. Malheureusement, ce retrait a conduit à la découverte du massacre de Boutcha, une ville située à proximité de Kiev, où des civils ont été retrouvés morts dans la rue sans avoir présenté de danger pour l’armée russe. Des innocents ont été tués, par exemple, alors qu’ils circulaient sur des bicyclettes sans aucune arme sur eux.
Avril – septembre : stabilisation du front et peur nucléaire
Après le retrait des forces russes du nord de l’Ukraine et de la région de Kiev, la ligne de front s’est stabilisée avec le Donbass et une partie du sud. Cependant, Marioupol a été assiégée par les forces russes et soumise à des frappes de missiles quotidiennes. Le 21 avril, Vladimir Poutine a affirmé que Marioupol avait été « libérée des forces armées ukrainiennes », donnant à la Russie le contrôle total des côtes de la mer d’Azov.
Malgré cette stabilisation du front, la centrale nucléaire de Zaaporija est devenue le centre de l’attention durant l’été 2022. Les combats ont eu lieu à proximité de la centrale, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité qu’une « balle perdue » n’explose celle-ci. Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont été dépêchés sur place et ont jugé la situation très « alarmante ». Finalement, la centrale n’a pas été touchée malgré les craintes.
Septembre – aujourd’hui : contre-offensives puis stabilisation
En septembre 2022, l’Ukraine a lancé des contre-offensives qui ont permis de récupérer une zone de 3 000 km² dans le nord-est, soit l’équivalent du département du Rhône. Cette reconquête s’est poursuivie jusqu’à la fin du mois de septembre, avec la plus grande victoire remportée au début du mois. En novembre, une nouvelle offensive a été effectuée au sud de l’Ukraine, dans la région de Kherson, permettant de reconquérir une zone de 4 500 km², équivalente à la superficie de la Haute-Savoie. La ville de Kherson a également été libérée.
Cependant, depuis ces victoires, la ligne de front s’est stabilisée à nouveau pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’hiver a rendu les déplacements difficiles pour les troupes des deux côtés. De plus, les troupes russes sont désormais capables de se reposer après la mobilisation générale en Russie. Malgré cela, l’Ukraine a obtenu de nouvelles armes plus puissantes, la mettant sur un pied d’égalité avec l’armée russe.
Actuellement, le front est toujours stabilisé, mais de nouveaux armements sont prévus pour être livrés à l’Ukraine par les pays occidentaux. Cependant, la Russie se prépare à une seconde offensive en massant de nouvelles troupes à la frontière, comme elle l’avait fait en 2022. Cette offensive pourrait avoir lieu le 24 février pour le premier anniversaire de l’invasion ou au printemps, après la préparation des troupes.