Les États-Unis ont annoncé avoir abattu un objet volant non identifié (OVNI) au-dessus de l’Alaska, ce 10 février. Beaucoup de spécialistes parlent d’un « deuxième ballon chinois ». Retour sur ces derniers jours, où les relations entre Washington et Pékin se sont encore dégradés.
Premier ballon chinois
Le 1ᵉʳ février, les services de renseignement américains ont repéré un objet volant non identifié dans la stratosphère au-dessus de l’Alaska. Selon certaines sources, il s’agissait d’un « ballon chinois », un outil utilisé pour la surveillance et l’espionnage. Le président Joe Biden a ordonné qu’on l’abatte au-dessus de l’océan, après que le ballon ait traversé le Canada et soit revenu sur les États-Unis par le Montana. L’opération a été menée le 4 février au large de la Caroline du Sud dans l’océan Atlantique. Les débris ont été récupérés et une enquête a été ouverte par le FBI pour déterminer l’origine du ballon, qui pourrait potentiellement menacer la sécurité intérieure des États-Unis selon l’OTAN.
Une enquête en cours
Après la destruction de l’objet volant non identifié au-dessus de l’Alaska, la Chine a confirmé qu’il s’agissait d’un ballon chinois météorologique, tandis que les États-Unis ont maintenu leur position en affirmant qu’il s’agissait d’un ballon espion. Le Pentagone a déclaré avoir repéré des ballons d’espionnage chinois au-dessus de son territoire pendant les mandats de Donald Trump et de Joe Biden. Le général Patrick Ryder, porte-parole de l’US Air Force, a ajouté que la Chine avait utilisé une flotte de ballons pour la surveillance sur cinq continents. Les États-Unis ont décrit l’engin comme étant doté d’équipements sophistiqués pour la collecte de renseignements sur des cibles au sol, en particulier des sites militaires. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les intentions de la Chine et l’étendue de sa flotte de ballons. Les États-Unis décrivent un engin qui peut être utilisé pour recueillir des renseignements sur des cibles au sol, en particulier des sites militaires.
Trois nouveaux ballons
Les États-Unis ont abattu trois ballons non identifiés au cours du week-end, le vendredi 10 février au nord de l’Alaska, le samedi 11 au nord-ouest du Canada et le dimanche 12 sur le lac Huron, à la frontière entre le Michigan et le Canada. Les deux derniers ballons ont été abattus avec l’accord du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Les États-Unis poursuivent les recherches pour les deux premiers ballons dans des conditions météorologiques extrêmement difficiles, avec des températures glaciales et des recherches en eaux glacées. Les États-Unis ont déclaré que ces trois ballons ne sont pas des ballons espions chinois comme ils l’avaient initialement prétendu avant de les abattre. Les États-Unis affirment ne pas connaître les propriétaires ou l’usage de ces ballons qui volaient à 12 000 mètres d’altitude et étaient de la taille d’une petite voiture, à l’exception du premier ballon qui était de la taille de trois bus scolaires.
Réactions de la Chine
Lorsque l’affaire du premier ballon a été révélée, la Chine a dit « se renseigner » sur la situation, avant de reconnaître un ballon civil, qui n’a pas de fonction militaire. Ce ballon aurait dû suivre sa trajectoire initiale. Les experts s’interrogent, dans ce cas-là, sur pourquoi ne pas avoir prévenu les États-Unis, si ce ballon aurait dévié de sa trajectoire ? De plus, après avoir abattu ce ballon, la Chine a dit se réserver le droit de répliquer.
Les États-Unis ont eu le droit d’abattre ces ballons, car ils volaient au-dessus du territoire terrestre des États-Unis, selon le droit international. Le troisième ballon se trouvant au-dessus du Canada, les États-Unis ont, avec l’accord de l’administration canadienne, également le droit de le détruire.
Les deux derniers ballons abattus entre le 10 et le 11 février ne sont pas présentés comme « chinois » par les États-Unis, ce qui n’a pas provoqué de réaction particulière de la part de Pékin. En tout cas, il s’agit d’une nouvelle escalade dans les tensions entre les États-Unis et la Chine, certains spécialistes parlants déjà d’une « seconde Guerre froide ».