Un puissant séisme de magnitude 7,8 a frappé la Turquie lundi 6 février, causant des dégâts considérables notamment au niveau de l’épicentre dans le district de Pazarcik, situé dans le sud-est du pays, près de la frontière syrienne. Il s’agit du séisme le plus important et meurtrier depuis celui survenu en 1999, qui avait fait 17 000 victimes. Plusieurs répliques ont suivi la première secousse, notamment une de magnitude 7,5, presque aussi puissante que la première, qui a également touché la Syrie.
Un séisme très meurtrier
Le drame qui a frappé la Turquie et la Syrie suite au séisme du 6 février a eu un impact dévastateur sur la population. Le bilan humain, qui n’a de cesse de s’alourdir, est estimé à plus de 20 000 morts selon le dernier bilan. De nombreuses personnes restent coincées sous les décombres des bâtiments effondrés, compliquant encore le travail des secours qui luttent contre les chutes de neige et les basses températures. Le nombre de blessés en Turquie est évalué à plus de 50 000, et plus de 5 000 en Syrie, parmi lesquels beaucoup sont en vie, mais gravement touchés.
Un bilan matériel très lourd
Le désastre a entraîné l’effondrement de nombreux bâtiments, laissant derrière lui des villes dévastées et en ruines. Des milliers de personnes ont perdu leur maison suite au tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie. Trois jours après la catastrophe, les réfugiés se sont rassemblés autour de feu de camp pour lutter contre le froid glacial, tout en réclamant de l’aide alimentaire et d’autres formes d’aide. Les équipes d’urgence du monde entier ont collaboré avec les secours locaux pour trouver des survivants et porter secours aux personnes prises au piège des décombres. En dépit des efforts déployés, l’ampleur de la destruction, la situation difficile en Syrie et les obstacles causés par le temps hivernal et les dégâts causés aux routes et aux aéroports ont rendu la réponse plus lente. La lenteur de la réponse à la crise pourrait faire perdre des voix à Recep Tayyip Erdogan lors de l’élection présidentielle en mai.
Une préoccupation à l’échelle internationale
Après le séisme dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie, des secouristes du monde entier se sont rapidement mobilisés pour venir en aide aux victimes. L’Union européenne a activé le « mécanisme de protection civile » et a envoyé plus d’un million de secouristes dans la plupart des pays membres. En Turquie, des centaines de volontaires se sont inscrits auprès de l’AFAD et les citoyens se sont également précipités pour aider les personnes coincées sous les décombres.
Au moins 45 pays, y compris la France, le Royaume-Uni, la République tchèque, les Pays-Bas, l’Inde, la Pologne, l’Italie, la Slovaquie, et même l’Ukraine en guerre, se sont mobilisés pour apporter leur aide. La France a déployé 139 secouristes et prévoit d’installer un hôpital de campagne, tandis que l’ONG Handicap International, basée à Lyon, a envoyé près de 300 personnes en Syrie avec du matériel d’urgence.
Des aides financières ont également été annoncées par la Chine, avec 5,9 millions de dollars, et les Émirats Arabes Unis, avec 13 millions de dollars pour la Syrie. La plupart des 45 pays impliqués montrent une solidarité sans faille envers les deux pays touchés par la catastrophe en apportant des secours ou des soutiens financiers.