Les 17 et 18 octobre, de violentes inondations ont frappé plusieurs régions de France, notamment le Centre-Est, le Sud-Est et l’Ile-de-France, causant des dégâts considérables. Le réassureur public Caisse centrale de réassurance (CCR) a annoncé, ce mercredi 23 octobre, que le coût de ces dommages pourrait s’élever entre 350 et 420 millions d’euros. Près de la moitié de cette somme sera prise en charge par le régime des catastrophes naturelles.
Des coûts importants et des scènes de désolation
Les pluies torrentielles, particulièrement intenses dans le Sud-Est, ont atteint des records :entre 650 et 700 mm d’eau sont tombés sur les Cévennes en 48 heures. Ces précipitations ont entraîné des crues importantes dans les départements du Puy-de-Dôme, de la Loire, de la Haute-Loire, de l’Ardèche, de la Lozère et du Rhône, où des scènes de rues inondées, de maisons submergées et de routes coupées ont été signalées.
Ce phénomène météorologique a été aggravé par des sols déjà saturés en eau, faisant suite à un mois de septembre exceptionnellement pluvieux. Selon les autorités, le niveau de saturation des sols a contribué à l’ampleur des dégâts observés, augmentant les risques de glissements de terrain.
Un nouvel épisode méditerranéen annoncé
Le répit pourrait être de courte durée. Météo-France a émis une nouvelle alerte pour un épisode méditerranéen qui devrait débuter dès jeudi. Les précipitations concerneront cette fois-ci non seulement les Cévennes, mais aussi les plaines du Languedoc, le littoral provençal, la Côte d’Azur et la Corse. « Le phénomène maximal est attendu entre vendredi et samedi », prévient Jérôme Lecou, prévisionniste à Météo-France.
Avec les sols déjà saturés, les risques de crues et d’inondations supplémentaires sont très élevés. Les autorités appellent à la vigilance, notamment dans les zones déjà durement touchées par les intempéries récentes.
Le rôle du changement climatique
Ces phénomènes pluvieux sont typiques de l’automne, mais leur intensité semble s’aggraver, en partie à cause du réchauffement climatique. Selon les experts, les émissions de gaz à effet de serre contribuent à l’augmentation de la température de la Méditerranée, fournissant ainsi davantage d’énergie à ces épisodes violents. « Avec les températures de l’eau encore très élevées, nous avons un réservoir d’énergie incroyable à l’approche de ces épisodes méditerranéens », souligne Jérôme Lecou.
En 2024, les épisodes météorologiques extrêmes ont augmenté de 50 % par rapport à la décennie précédente, selon l’Agence internationale de l’énergie. Cette statistique illustre l’impact direct du réchauffement climatique, appelant à une réaction rapide pour limiter les conséquences de ces bouleversements.