La ville de Brisbane, baignée par son climat subtropical et animée par la passion du football, a été le témoin silencieux d’un des moments les plus poignants de la Coupe du Monde féminine 2023. Dans le stade emblématique de la ville, l’équipe féminine de France, portée par une génération dorée et des espoirs de titre, a affronté l’Australie, nation coorganisatrice de la compétition.
Une première mi-temps dominée par les tricolores
Le coup d’envoi est donné dans un stade en ébullition, avec des milliers de supporters tricolores espérant voir la France briser la malédiction des quarts de finale. Dès les premières minutes, la suprématie française est palpable. Les Bleues monopolisent le ballon, enchaînent les combinaisons et s’approchent dangereusement des cages australiennes. Les statistiques à la 35e minute, 8 tirs à 2 en faveur de la France, traduisent cette domination.
Cependant, la défense australienne, bien organisée et résiliente, repousse chaque offensive. Diani, avec sa vitesse, Le Sommer par sa technique, et Lakrar grâce à sa vision du jeu, tentent de déstabiliser cette forteresse, mais en vain. La gardienne australienne, Arnold, se distingue particulièrement avec des arrêts cruciaux, dont une parade magistrale sur une frappe de Le Sommer à la 28e minute. Le public retient son souffle à chaque tentative, mais à la pause, le tableau d’affichage affiche un frustrant 0-0.
Le réveil des coorganisatrices
Le sifflet retentit pour la seconde période, et c’est comme si une autre équipe australienne était entrée sur le terrain. Loin de la défensive de la première mi-temps, les coorganisatrices montrent désormais un visage offensif, dynamique, et résolu. La foule australienne, ressentant ce changement d’énergie, se fait plus bruyante, galvanisant davantage ses joueuses.
L’entrée en jeu de Sam Kerr, figure emblématique du football australien, renforce cette dynamique. Son aura sur le terrain semble insuffler une nouvelle confiance à ses coéquipières. Et parmi elles, Fowler, véritable épine dans le pied de la défense française, multiplie les percées et les tentatives. À chaque prise de balle, le danger semble imminent.
Face à cette offensive renouvelée, Peyraud-Magnin, la gardienne des Bleues, est mise à rude épreuve. Ses réflexes et son sens de l’anticipation sont sollicités à plusieurs reprises. Et elle répond présente. Notamment face à une frappe soudaine de Raso à la 56e minute, puis une tentative rapprochée de Fowler à l’heure de jeu. Chaque parade est accueillie par un soupir de soulagement du camp français.
Au fur et à mesure que les minutes s’égrennent, le match devient un véritable chassé-croisé entre l’envie de l’Australie de concrétiser sa domination et la détermination de la France à tenir le choc.
Des prolongations sous haute tension
Alors que les 90 minutes réglementaires n’ont pas suffi à départager ces deux équipes, les prolongations promettent d’être haletantes. La fatigue s’installe, chaque ballon est disputé avec une férocité redoublée et le stade est en apnée à chaque offensive.
Les Bleues, montrant une résilience digne de grands champions, pensent tenir leur salut lorsque le ballon finit au fond des filets australiens. Les cris de joie fusent, mais sont rapidement étouffés. L’arbitre, ayant détecté une faute sur Foord lors de l’action, annule ce qui aurait pu être le but libérateur. La déception est palpable chez les joueuses françaises, mais elles n’ont pas le temps de s’apitoyer. Chaque minute compte.
Alors que les occasions se multiplient des deux côtés, les gardiennes rivalisent d’adresse pour garder leurs cages inviolées. Le public, conscient que chaque seconde peut faire basculer le destin de cette rencontre, est à la fois exalté et anxieux.
Finalement, après 30 minutes supplémentaires de jeu acharné, de sueur et de détermination, le score reste inchangé. Le destin de cette confrontation va se jouer à la loterie la plus cruelle du football : les tirs au but. Un exercice où le talent côtoie la chance, où les héros peuvent rapidement devenir les boucs émissaires.
Les tirs au but : l’épreuve fatidique
Hervé Renard, dans une tactique osée, fait entrer Solène Durand pour cette épreuve. Chaque tir est un moment de tension extrême. Les arrêts de Durand donnent de l’espoir, mais les échecs successifs de Bacha, Périsset, Dali et Becho scellent finalement le sort des Bleues.
Pour la troisième fois consécutive, la France quitte la Coupe du Monde en quarts de finale. Une déception immense, mais un espoir demeure. Avec du talent et de la détermination, les Bleues peuvent envisager l’avenir avec ambition.