Un automobiliste de 17 ans a tragiquement perdu la vie mardi 27 juin, victime d’un tir de policier. L’incident, survenu aux alentours de 8 h 30 près de la station de RER Nanterre-Préfecture, a provoqué une onde de choc à travers la ville et déclenché des affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes. Le parquet a ouvert deux enquêtes, l’une pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique, l’autre pour homicide volontaire par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Les circonstances du drame
Au moment du contrôle de police, trois personnes se trouvaient à bord du véhicule, une Mercedes AMG, lors du contrôle effectué par deux policiers qui circulaient à moto. Une vidéo, diffusée sur Twitter par un témoin, montre l’un des policiers, debout et accoudé sur le pare-brise, tenant le conducteur en joue avec son pistolet. Au moment où le conducteur a redémarré, le policier a tiré à bout portant. La voiture s’est encastrée dans un poteau quelques dizaines de mètres plus loin. Les policiers ont d’abord affirmé que le conducteur leur avait foncé dessus, avant de préciser qu’il avait seulement accéléré après s’être arrêté à leur vue.
Suite des événements et enquêtes en cours
L’une des enquêtes, confiée au commissariat de Nanterre et à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, vise le refus d’obtempérer et la tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. L’un des passagers du véhicule, également mineur, a été interpellé et placé en garde à vue, avant d’être relâché. L’autre passager est actuellement en fuite.
Une autre enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte et confiée à l’IGPN, la police des polices. Le policier auteur du tir, actuellement en garde à vue pour homicide volontaire, a subi des tests d’alcoolémie et de dépistage de produits stupéfiants qui se sont avérés négatif.
Réactions et mesures Prises
L’incident a été marqué par de nombreuses réactions, notamment du côté politique. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a exprimé son regret face à ce drame, tout en appelant à « respecter la présomption d’innocence » des deux policiers impliqués. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué que le policier auteur du tir, âgé de 38 ans, était très choqué par le drame.
Affrontements et arrestations
Suite à cet incident, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes dans différents endroits de Nanterre. Selon BFMTV, sept personnes ont été interpellées par la préfecture de police. De plus, deux unités de forces mobiles, dont des membres de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, ont été déployées dans la ville des Hauts-de-Seine pour la nuit, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
En attendant les résultats de l’enquête, le climat reste tendu dans la ville des Hauts-de-Seine, où la présence policière a été renforcée pour maintenir l’ordre.